Le tango argentin est une danse originaire, comme son nom l’indique, d’Argentine en Amérique du Sud, mais plus précisément de la région du Rio de la Plata. Mais si c’est effectivement en Argentine que le tango argentin tel que nous le connaissons aujourd’hui a vu le jour au cours du 20e siècle, ses racines les plus anciennes sont africaines.
Les origines exactes du tango argentin sont difficiles à préciser, mais il est certain qu’elles sont étroitement liées à la communauté noire et à l’esclavage. « Tango » désigne d’ailleurs, pour les négriers de l’époque, l’espace clos dans lequel il « stockait » ses esclaves avant de les faire embarquer sur le bateau. Ce terme aurait été repris, non sans cynisme, de la langue kongo où le « tango » était le lieu réservé aux initiés qui accueillait les rituels au son des tambours. Par extension, les tambours eux-mêmes auraient fini par prendre le nom de tango, avant de le léguer à la danse appelée à présent tango argentin.
Le tango argentin a donc une longue histoire. Après avoir été longtemps une danse à la réputation sulfureuse, pratiquée chez les exclus et dans les bordels où les bourgeois de la bonne société argentine venaient se divertir, le tango a été introduit en Europe par cette jeunesse dorée. Anobli par l’engouement du « Vieux Monde », le tango argentin a finalement bénéficié d’une reconnaissance a posteriori dans son pays d’origine.
Le tango argentin a subi plusieurs vagues de mode. La dernière en date a eu lien au début des années 2000 et s’est stabilisée ensuite : actuellement, le tango argentin semble avoir acquis une reconnaissance suffisamment solide pour vivre au-delà des brusques engouements populaires, et il continue à évoluer avec par exemple des variations autour du hip hop particulièrement réussies !